Entretien des rivières

Nos rivières sont des cours d’eau qui recueillent et transportent les eaux des pluies et des sources d’un bassin versant de l’amont vers l’aval sous l’effet de la gravité. Les bords de ces cours d’eau jouent plusieurs rôles importants sur la faune, la flore, le paysage, la température de l’eau, l’épuration des eaux, l’écoulement des crues et la tenue des berges. La gestion raisonnée de ce milieu est donc d’un grand intérêt en termes de préservation de la qualité du milieu naturel et de la ressource en eau.

Les zones humides

Les zones humides jouent un rôle tampon en retenant l’eau excédentaire, diminuant ainsi les phénomènes d’inondation. Elles participent largement à l’épuration de l’eau par les plantes. Ces zones constituent des réservoirs de biodiversité importants pour de nombreuses espèces.

La propriété du lit

Le lit des cours d’eau appartient aux propriétaires des deux rives. Si les deux rives appartiennent à des propriétaires différents, chacun d’entre eux a la propriété de la moitié du lit, suivant une ligne que l’on suppose tracée au milieu du cours d’eau, sauf prescription contraire.

La berge

La berge est la zone de transition entre le milieu terrestre et aquatique. Constituée de végétaux spécifiques, elle accueille de nombreuses espèces animales et assure de multiples fonctions et est nécessaire à l’alimentation des animaux.

Cycle et cheminement de nos sources à radicatel

Les sources se jettent dans les creux drainants. Cela va ensuite dans des creux porteurs, puis dans les canaux. L’eau des cannaux arrive enfin dans la rivière de Radicatel.


Propriétaire riverain : vos droits, vos devoirs et actions

L’entretien de la végétation et la protection des berges

Le propriétaire riverain doit entretenir la végétation arborée par élagage et recépage. Il s’agit d’effectuer des tailles raisonnées des branches afin de limiter le développement des arbres tout en favorisant la régénération. Les gros obstacles, dénommés embâcles, doivent être enlevés afin de maintenir l’écoulement naturel des eaux. Il est toutefois important d’évaluer l’impact de cette action afin d’assurer le bon maintien des berges et de préserver la faune et la flore. En effet, ils peuvent également servir de zones refuges pour la faune aquatique.

Accorder l’accès aux berges

Le propriétaire doit accorder le passage à tout agent assermenté, aux agents en charge des travaux, ainsi qu’aux membres des associations de pêche (en cas de signature d’un bail de pêche).

La gestion du risque inondation

La gestion du risque inondation est partagée entre l’état, les collectivités et le citoyen. Si l’état et les collectivités s’attachent aux mesures collectives, il revient à chaque individu de prendre ses responsabilités au regard du risque auquel il est exposé.

Règles de base

Intervenir ne doit pas être systématique.
Il faut agir seulement lorsque l’équilibre et le fonctionnement naturel des cours d’eau subissent de trop fortes perturbations.
• Intervenez sur les berges en période de repos de la végétation, entre octobre et mars. Cela vous permettra aussi de ne pas déranger la nidification des oiseaux.
• Évitez de pénétrer dans l’eau entre début octobre et fin mars pour ne pas piétiner et colmater les frayères des poissons.
• Ne prélevez pas d’eau quand le cours d’eau est à son niveau le plus bas.

L’entretien de la végétation

Il est préférable d’intervenir régulièrement plutôt que par à-coup :
• favorisez des essences végétales adaptées,
• plantez des feuillus présents naturellement au bord des cours d’eau (aulnes, saules),
• assurez un rajeunissement de la végétation par des coupes ciblées,
• maintenez une diversité des âges et des espèces,
• prévenez les risques d’embâcles (obstacles néfastes au bon écoulement).


Les précautions à prendre

• Éviter de laisser des terrains sans végétation. Un sol nu facilite l’érosion des berges. Le courant est accéléré et le phénomène d’inondation se répercute d’autant plus en aval.

• Ne pas débroussailler systématiquement. Les broussailles servent de refuge et de nourriture pour la faune et protègent les berges contre l’érosion.

• Interdiction de traitement à moins de 5 m d’un point d’eau.

• Favoriser le plus possible la mise en place de bandes enherbées. Elles permettent de réduire la présence des polluants.

• L’épandage d’effluents agricoles et le stockage de fumier sont interdits à moins de 35 mètres d’un cours d’eau. Les jus issus des amas de fumier sont fortement concentrés en germes et bactéries qui risquent de provoquer des pollutions bactériennes préjudiciables à la production d’eau potable.

• Le rinçage de cuve est totalement interdit dans le réseau pluvial.

• Ne pas circuler dans le lit mineur avec des engins lourds, sauf autorisation.

• Ne pas transporter ou remuer de la terre contaminée. Surveiller votre terrain : les jeunes pousses de la Renouée peuvent être facilement arrachées en mai.

• Le stockage des déchets végétaux ou inertes (déchets de jardin, tontes de pelouses, remblais, encombrants) est interdit dans une zone inondable. Ils doivent être évacués en déchetteries.

• Les fondations des habitations ou des murets doivent être entretenus.

• Le prélèvement de l’eau doit être effectué dans le respect de la réglementation en vigueur et des arrêtés préfectoraux.

• Le dépôt de sédiments dans la rivière est un phénomène naturel. Le curage perturbe le milieu. Il est préférable d’agir sur la cause du dépôt trop important. Le curage est réglementé par la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer).